Fiche métier : Assistant à l’accompagnement artistique

Clément Pascal vient d’intégrer l’équipe de la Cartonnerie de Reims en tant qu’assistant à l’accompagnement artistique. C’est un nouveau poste dans le projet de la SMAC rémoise. Il a donc répondu à nos questions afin de mieux comprendre quelles sont ses missions.

Prénom / Nom : Clément Pascal

Âge : 30 ans

Structure : La Cartonnerie

Activité : Assistant à l’accompagnement artistique

 

Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?

Clément : J’avais entamé un Master recherche en Sciences de l’éducation à l’Université de Paris 8. Puis, en revenant sur Reims en 2012 j’ai fait un Service Civique au sein de Pôle Sud Musique. Cette mission en Maisons de Quartier m’a clairement orienté dans mes choix professionnels. J’ai ensuite suivi la Formation de Formateur du Collectif RPM en 2013, clairement centrée sur les questions d’accompagnement, puis en 2014 j’ai monté mon auto-entreprise proposant différents outils, de l’aide à la répétition, au filage, avec également un volet préparation/aide à l’enregistrement qui permet aux groupes d’avoir une démo. Ce poste à La Cartonnerie arrive donc à point nommé dans mon parcours.

En quoi consiste cette activité ?

C. : Au sein de La Cartonnerie, je suis arrivé en renfort de Guillaume Gonthier, le responsable accompagnement artistique. Avec la nouvelle équipe de régisseurs des studios de répétition, on se complète pour pouvoir répondre aux différents besoins que peuvent avoir les musiciens, quel que soit leur niveau. En accompagnement, nous proposons plusieurs dispositifs pour environ vingt groupes. Cela va d’un box mis à disposition pour laisser son matériel, à l’accès à des résidences, au soutien dans la recherche de dates de concert, etc. Ces dispositifs prennent différentes formes suivant sur quelle « marche » se trouve l’artiste. Nous proposons également les Ateliers & Rendez Vous des Studios qui permettent aux participants de travailler de façon plus approfondie et d’acquérir des connaissances essentielles pour l’avancée de leur projet. Et comme je suis musicien-conseil, si les groupes
souhaitent que je vienne les voir répéter, avoir des conseils, des outils pour évoluer, je suis à leur disposition. Je suis également disponible pour des prises de rendez-vous, pour discuter de l’avancée des projets, des perspectives
que se donne chacun, pour tenter de les aiguiller au mieux.

Avec qui es-tu en relation ?

C. : Avec tous les pratiquants des musiques actuelles. Cette année aux studios, c’est pour l’instant près de 200 groupes inscrits de tous styles et de tous niveaux. On a donc un panel assez large pour travailler et même
si certaines questions  se ressemblent, chaque groupe aura des besoins différents des autres, parce que la manière de travailler ne sera pas la même, mais surtout parce que chacun appréhende la musique de manière très personnelle. On est aussi là pour conseiller les musiciens qui ne sont pas forcément inscrits à La Cartonnerie. Au-delà de la location des studios, comme je l’ai dit, nous sommes là pour conseiller, orienter, et soutenir la scène locale.

Quelles difficultés as-tu identifiées ?

C. : Comme je viens d’arriver je n’ai pas encore eu de difficultés. Après en tant que musicien-conseil je me dois d’avoir une certaine ligne de conduite, sans déborder sur le côté artistique du groupe, ce sont leurs créations, je ne suis pas là pour les changer mais juste les aider à peut-être creuser un peu plus dans l’originalité. Il faut savoir se
faire entendre et trouver les mots. Avec un groupe motivé, qui prend du plaisir et qui est ouvert à l’accompagnement, on avancera beaucoup plus vite. Je rappelle aussi toujours que je n’ai pas forcément la solution à tous les problèmes et que mes avis peuvent être discutés. Je n’impose rien à personne. Tout est dans la discussion, les propositions de chacun et surtout, ne pas avoir peur d’essayer, d’expérimenter, la répétition est aussi faite pour ça.

 

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton travail ?

C. : Le lien qui peut se créer avec les musiciens, d’être au contact avec le « vivier » musical, se tenir informé de l’actualité. J’apprécie aussi la confiance qu’on peut m’accorder dans mon travail. Ça fait toujours plaisirs de voir un groupe évoluer, même après plusieurs années,  de voir des musiciens toujours autant motivés dans leur projet et qui prennent toujours autant de plaisir.

 

Quelles sont tes perspectives ?

C. : Habituer les musiciens à venir nous solliciter, et de manière naturelle. Je sais que ça peut être compliqué d’entendre des critiques extérieures, mais une fois le pas franchi, ça peut ouvrir pas mal de perspectives. La Cartonnerie  propose déjà des ateliers et rendez-vous, mais chaque groupe a aussi ses propres problématiques. Des problèmes d’équilibrage de son, de la recherche de dates, de conseils en choix de matériel, de retours sur un enregistrement, etc. C’est notre travail d’être présent pour répondre à chaque question. On peut tendre l’oreille derrière les studios mais l’objectif serait que ces demandes viennent directement des groupes. Les nouvelles perspectives viennent aussi un peu au fil du temps, suivant comment évolue le secteur, à quel stade en sont les groupes, il faut sans cesse s’adapter et se tenir au courant. C’est aussi ce qui donne un côté attrayant à mon travail.

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