Artiste : 6rano

Le rap se porte bien en Champagne et le rappeur rémois 6rano n’est pas tout à fait innocent dans cette affaire. Après avoir fait ses premières armes avec Black Industrie, il revient sur le devant de la scène avec 11 titres réunis sur son premier LP “Mitch”.

Peux-tu nous raconter ton parcours dans la musique en passant par tes années avec Black Industrie ?

J’ai commencé le rap au lycée (pendant que je faisais sport-études handball au C.R.E.P.S de Reims) avec Black Industrie, mais sans faire partie du groupe. Je ne le faisais même pas encore sérieusement à l’époque. On était surtout une bande de potes avec Iamfirass (qui est maintenant mon manager et mon DJ) et pleins d’autres… La première fois que j’ai rappé c’était pendant un battle de rap à Reims. Au fur et à mesure j’ai balancé des freestyles sur le net et enchaîné les projets de groupes ou en solo, voire même en duo, comme la mixtape “demi & 6rano” qui avait pas mal tourné….

Quels artistes t’ont marqué ou ont influencé ta musique ?

J’ai beaucoup écouté 50 cent. J’étais fan à l’époque. J’aimais beaucoup le R’n’B à l’ancienne comme R. Kelly et je m’inspire pas mal de musique africaine (Cesaria Evora ou Papa Wemba). Chez les artistes récents, je vais placer
Future, Wiz Khalifa et Migos… J’adore écouter Vybz Kartel en mode dancehall et du Booba en mode rap
français.

Ton LP “Mitch” marque ton premier projet solo, peux-tu nous en dire plus ?

En vérité c’est mon 3ème projet solo après “La bergerie vol.1” et “Mitch bonus track”, qui étaient plutôt des mixtapes ou compilations de morceaux et de freestyles. Mais Mitch est mon premier gros projet, travaillé de manière plus poussée sur le son, l’homogénéité et sur la qualité des tracks. Je me suis beaucoup plus exprimé, musicalement et dans les thèmes abordés. Je suis vraiment fier de celui-ci, et j’espère qu’il plaira autant aux autres qu’à moi.

Dans certaines de tes paroles l’image de la femme est mise à mal. Qu’est-ce que tu en penses ?

C’est ta question qui est un peu cliché, nan ? J’assume mes propos bien qu’il y ait beaucoup de second degré, tout de même… mais je n’essaie pas d’être misogyne. Le projet parle de moi dans différents contextes, avec les femmes qui peuvent être très vicieuses et “tordues” elles aussi, tout comme les hommes.

Dans « Hadoken » tu as bossé avec Laazy. Comment s’est passé l’écriture de ce titre ?

Je voulais collaborer avec lui depuis un moment. J’aime bien sa manière de chanter. Il avait une instrumentale sous le coude (prod par Dakumo) j’avais un thème qui correspondait… donc on est allés au studio !

La scène hip-hop locale est plutôt bien représentée. Je pense notamment à T2i qui était sur scène pour les auditions des iNOUïS. Quel est ton point de vue en tant qu’artiste ?

Oui, il y a une bonne énergie dans le rap rémois ces temps-ci. Les jeunes font de belles choses, les anciens s’y remettent… c’est cool. Je pense que c’est grâce au fait que les jeunes sont mieux informés de ce qu’il est possible de faire pour commencer à rapper (les studios, les scènes, les ateliers de beatmakings, les initiations à l’écriture…). Ils doivent trouver cela plus accessible, ce qui les pousse à se donner les moyens. J’ai toujours essayé de montrer l’exemple à la génération d’après pour les faire progresser plus rapidement… Je suis content de voir qu’on avance bien plus rapidement qu’avant.

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