Artiste : Cadavreski

Cadavreski c’est comme faire le mur, c’est comme vouloir voir la mer, c’est comme faire l’amour, bref, Cadavreski c’est comme une vie avant la mort… Voila comment le groupe troyens se définit lui même ! À l’occasion de la sortie de leur deuxième album, nous leur avons posé quelques questions.

Après un EP et un
album, où êtes-vous allés puiser vos nouvelles inspirations pour l’album ”Toi-même tu fais’’ ?

Parfois c’est en partant d’une composition qui impose une ambiance, parfois on trouve d’abord un thème et la composition vient ensuite. On puise principalement dans ce qui se passe autour de nous à plus ou moins grande
échelle comme des faits de société ou d’actualité, un discours, une mode ou une tendance ou un tweet de Donald Trump.

 

Certains titres de morceaux sont accompagnés d’un prénom, comme une dédicace. Parlez-vous d’eux ? De leur vécu ?

Ces 3 titres font suite au financement participatif de notre précédent album Sensible, sorti en 2016 et toujours disponible par internet et en physique, chez The Message à Troyes par exemple. Une des contreparties était un morceau personnalisé, avec un thème proposé par la personne qui avait soutenu l’album à hauteur d’une certaine somme.

En l’occurrence, les thèmes : la famille, le jardin, ça parle à n’importe qui ou bien “Mokikoz” qui désigne à la fois une association, un événement, dont nous avons été parrains, et un dispositif pour permettre aux gens atteints de la Maladie de Charcot de se faire entendre. Ce sont des sujets qui font écho aux histoires personnelles de chacun mais qui nous parlaient aussi, et on aime les exercices de style.

 

Vos textes sont à la fois pointus et décalés. Comment se passe l’écriture au sein du groupe ?

Oui, on écrit tous ! Il y a deux cas de figure : le premier, comme ça se passe souvent dans le HipHop, chaque auteur est l’interprète des lignes qu’il a écrites, qu’on soumet aux autres, et soit l’un d’entre nous trouve un refrain, soit on le trouve tous ensemble. Deuxième cas de figure, et comme c’est le cas pour “Mokikoz” ou “Jardin”, on écrit collectivement, en lançant toutes nos idées sur le thème, puis en affinant, en trouvant des formulations et des rimes, puis on se répartit les portions de texte à dire en fonction de qui pourra le rapper de la manière qu’on trouve la plus appropriée en fonction du propos.

 

 

“Cadavreski c’est comme faire le mur, Cadavreski c’est comme vouloir voir la mer, Cadavreski c’est comme faire l’amour, bref, Cadavreski c’est comme une vie avant la mort.” Cette phrase a-t-elle toujours autant de sens pour vous ?

Oui ! On veut faire des trucs histoire de ne pas rien faire, surtout l’amour en fait ! même si nous aimons toujours bien la mer… Alors on le fait et du coup on vit avant la mort, tu comprends ?

Cette idée de proposer au public de convenir du prix de l’album, est-ce pour vous le moyen de les faire participer à votre album ? Cela a-t-il influencé votre création ?

Pour nous, ça fait partie d’un état d’esprit plus que d’une stratégie. Effectivement c’est une façon d’impliquer les auditeurs de l’album, qui s’appelle “Toi Même Tu Fais”, mais c’est aussi parce qu’on trouve que le prix libre permet à ceux qui ont peu de moyen de s’offrir ce dont ils ont envie quand même, s’ils en ont envie, ce n’est pas au-dessus de leurs moyens. Ceux qui ont plus de moyens peuvent soutenir le projet en donnant plus, s’ils estiment qu’on le mérite. Et comme il est en écoute intégrale et gratuite sur Internet, ils peuvent se faire un avis de la valeur de l’album. En plus ils n’ont pas d’excuse pour ne pas l’écouter, et quand on joue quelque part, si une partie du public ne connaît pas ce qu’on fait, il peut l’écouter et savoir à peu près ce qu’il vient voir, même si c’est encore nettement mieux sur scène que sur CD !



 

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