Fiche Métier – Formateur aux techniques du Son

Quand il n’est pas derrière une console à la Cartonnerie ou sur les routes avec Mass Hysteria, Sylvain Masure est formateur aux techniques du son. Dans cette fiche métier, il revient sur son expérience dans la formation professionnelle.

Prénom / Nom : Sylvain Masure
Age : 34 ans
Structure : La Cartonnerie
Activité : Formateur au techniques du son et technicien son

 

Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?

Sylvain : J’ai passé mon bac et ensuite j’ai fait une formation de trois ans à l’ISTS, une école parisienne de son. Pendant mes études, je travaillais déjà bénévolement. J’ai commencé à le faire professionnellement en 2007. Assez vite, je me suis retrouvé à travailler à la Cartonnerie où je suis intermittent du spectacle. Parallèlement, j’ai fait
beaucoup d’autres choses. Par exemple, dans d’autres salles comme La Comédie de Reims, de manière occasionnelle. Ces dernières années, le gros de mon activité a été dédié à tourner avec des artistes. Mass Hysteria est le groupe avec lequel j’ai le plus fait de dates. Mais j’ai aussi travaillé avec d’autres groupes de métal et parfois aussi de pop comme Alb.

En quoi consiste cette activité ?

S. : Le but est de transmettre mes connaissances et mon expérience de terrain. Les formations mélangent théorie et pratique, mais comme on fait des formations qui se destinent à être rapidement effectives, on met l’accent sur la pratique.

Avec qui es-tu en relation ?

S. : Les formations s’adressent à pleins de profils différents. Majoritairement, on a des musiciens qui souhaiteraient avoir plus de connaissances techniques. On fait beaucoup de formations en studio avec deux autres collègues, Kévin et Jérémy, au Chalet où je participe activement en tant que membre. Et après, je suis beaucoup intervenu dans une formation qui n’existe plus aujourd’hui : la formation de technicien son qui était dispensée à la Cartonnerie et qui durait un an. Là, on était plus sur la sonorisation et les concerts.

Quelles difficultés as-tu identifiées ?

S. : Tout le monde ne part pas des mêmes bases. Et c’est ça le plus difficile. Souvent, tu te retrouves avec un public un peu hétérogène donc, des fois, tu vas avoir quelqu’un qui est plus avancé et d’autres beaucoup moins. Ce n’est pas toujours facile d’équilibrer et de trouver un juste milieu. Mais comme les formations sont dispensées à des adultes et en petits groupes, les participants ont envie d’être là. Et puis, une journée de cours c’est usant. Je suis plus fatigué quand je donne une journée de cours que quand je fais trois jours de concert.

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ce travail ?

S. : Transmettre ses connaissances c’est toujours sympa. Ce qui est intéressant, c’est qu’il faut essayer de reformuler les choses pour réussir à se faire comprendre de tous. Et parfois, je remarque des choses qui m’avaient échappées avant. Je continue à apprendre en étant formateur, et ça, c’est vraiment cool. Et puis, je rencontre des gens qui ont des projets et qui sont intéressants.

Quelles sont tes perspectives ?

S. : Dans la formation, je n’en ai pas spécialement. C’est un bonus, je fais ça avec plaisir quand on me propose et que je suis disponible. Mais pour le moment, je me concentre surtout sur mon métier de technicien son en tournée et dans les salles. La formation c’est bien mais je ne me verrai pas faire que ça. C’est bien d’en faire quelques jours par an parce que c’est vraiment intéressant et le reste du temps faire mon métier. Et puis, je pense que je suis meilleur formateur aussi en continuant à pratiquer le métier. J’ai eu des professeurs en tant qu’étudiant qui n’étaient plus que dans la transmission et je trouvais qu’ils étaient détachés du milieu et un peu “à côté de la plaque”…

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