Artiste : Black Bones

Anthonin Ternant déborde d’imagination et de projets. En solo avec Angel, guidant une troupe avec The Wolf under the Moon, il joue désormais sous les couleurs d’un seul et même maillot : Black Bones. Rassurez vous : il y a toujours autant de zombies et de refrains accrocheurs ! En attendant la sortie du premier album cet automne, Anthonin fait le point sur ses projets.

Des zombies, du baseball, un entraineur, des chansons… C’est quoi le concept de Black Bones ?

Anthonin : Tout estrésumé ! L’idée d’origine est de faire un groupe de musique avec des chansons en étant cinq sur scène. Avant j’étais dans l’art visuel, pendant mes études d’art, je faisais beaucoup de musique déjà et ce projet est un moyen de réunir les deux. C’est marrant parce que quand l’inspiration est moins présente au niveau de la musique, je me concentre sur le visuel et vice versa. C’est l’occasion de prendre un peu de distance avec ce que l’on fait. Ce choix scénographique ce n’est pas une histoire que l’on raconte, c’est hyper gratuit. Pourquoi le baseball ? Pourquoi pas !?

L’univers visuel à une place très importante dans le projet, notamment sur scène. Comment travaillez-vous ce point ?

A : En général ça commence par la musique, ce n’est pas l’image que je vais illustrer en chanson. Il arrive aussi qu’une idée visuelle m’inspire un titre mais c’est plus rare. Il y a aussi l’idée de créer un contraste, comme je fais plus de la musique pop et mélodique, avec des voix et des harmonies, l’opposer à une équipe de baseball, qui est plutôt quelque chose de violent mais néanmoins sympathique. J’ai deux autres projets : Angel et Wolf Under the Moon en plus de Black Bones, je fonctionne de la même façon pour tous : pour Black Bones, c’est plutôt de jouer en groupe et de réunir des morceaux dansants ; pour Angel on part plus sur des mélodies Folk et pour Wolf Under the Moon, on est sur des sons synthétiques. L’idée de base et de réunir un répertoire d’un certain genre et à partir de ça imaginer à quoi ça pourrait ressembler visuellement.

Comment avez-vous conçu ce premier album « Kili Kili » ? Pourquoi avoir sorti un EP surprise peu de temps avant avec des titres guitare / voix ?

A : C’est dingue parce que tu postes la moindre chose et ça peut tout de suite créer des réactions alors que tu peux aussi sortir un album sur internet et ça fait un flop total. En fait ça n’a aucune prétention. Je possède beaucoup de
musiques sur mon disque dur et un soir en les écoutant, j’ai eu cette idée et j’ai appelé ça EP surprise, ce n’était pas du tout prémédité. Concernant l’album Kili Kili, c’est comme pour la plupart des premiers albums : c’est une compilation de titres qui existent déjà, certains même avant Black Bones, des morceaux que j’ai écrit quand j’étais dans le groupe The Bewitched Hands. Souvent les albums suivants, si on a la chance de signer dans une maison de disque et de s’y consacrer entièrement, on a du coup moins le temps de s’occuper de la création du disque et donc il faut tout faire d’un jet. Kili Kili est assez électrique, c’est à la fois des morceaux joués en groupe mais aussi des titres que je joue dans mon projet Angel. Pour cet album j’ai souhaité réunir dix chansons qui, je trouve, vivent les mieux ensemble. C’est un projet homogène.

Tu as récemment annoncé ta volonté de regrouper tous les projets, Angel et The Wolf Under The Moon, que tu mènes sous l’unique nom de Black Bones. Peux-tu nous expliquer ce choix ?

A : Les trois projets seront réunis au niveau discographique mais pas sur scène : ils seront bien dissociés. Simplement, c’est dans un souci de réaliser les meilleurs albums possible et pour que ce soit clair afin de plaire aux professionnels de l’industrie de la musique puisque nous sommes actuellement à la recherche d’un tourneur et d’une maison de disque. Nous nous sommes donc rendu compte qu’il fallait synthétiser les choses, mettre tous nos œufs dans le même panier même si cela peut-être risqué parfois. Ça ne veut pas dire que les autres projets
n’existent plus mais que Black Bones est le quartier général et que le reste est annexe. Ils sont là aussi car grâce à eux : j’ai pu faire beaucoup de concerts pendant 2 ans. En revanche, par rapport à la discographie, c’est un peu éparpillé. Donc Wolf Under the Moon et Angel sont sur scène avec Black Bones.

Angels & The Demoniacs, la création pour le festival Musiques d’ici et d’ailleurs, c’est donc un projet de plus sous l’étiquette Black Bones ? Peux-tu nous le présenter ?

A : C’est vrai que quand je dis que je veux faire plus simple et que je rajoute un nouvel élement, on se
demande pourquoi ? En fait vu que c’est dans le cadre du festival de Châlons en Champagne, il a fallu donner un nom à cette création et le nom c’est Angel and the Demoniacs mais autrement ça aurait été Black Bones. Une fois que le projet tournera, ce sera le même procédé que pour les autres. C’est un concours de circonstance : j’étais en pleine fusion des différentes réalisations, j’avais des chansons plutôt Folk donc plutôt Angel et je pensais les jouer en groupe, sauf que Patrick Legouix, le directeur programmateur du festival D’ici et d’ailleurs m’a demandé d’être l’artiste résident pour l’année 2017 et avec ces morceaux-là, c’est tombé à pic pour retravailler l’esthétique
du groupe Black Bones sur scène. Je serais en ange, il y aura les marionnettistes de Wolf Under the Moon, ce sera une espèce de grand opéra pop.

Crédits photo: Romu Ducros

 

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