Artiste : Fishbach

Après un parcours remarqué avec Most Agadn’t, Flora, alias Fishbach, est de retour sous les projecteurs mais, cette fois, en solo. Et si on retrouve la pop synthétique et la voix profonde qui était déjà la marque de fabrique du précédent projet, ce sont des textes en français qui sont au centre de toutes les attentions. La brindille ardennaise, comme on la surnomme parfois, sort un premier EP racé, l’occasion pour nous de lui poser quelques questions.


Peux-tu nous raconter ton parcours entre la fin de Most Agadn’t et ce premier Ep ?

Flora : Je me suis retrouvée sans instruments et sans endroit pour répéter. J’avais un ipad sous la main, et avec ce petit appareil on peut faire plein de musique. J’ai alors commencé à composer des mélodies toutes simples. Puis je suis passée à l’ordinateur et j’ai repris la guitare car je voulais pousser ces compositions un peu plus loin. Un jour, Anne-Sophie Velly m’a proposé de venir les chanter à Maison Vide (ndlr : lieu de création et de diffusion dédié à l’art contemporain proche de Reims). Et voila : c’était reparti pour plein de concerts. Je me suis ensuite installée à paris, j’ai eu l’occasion de jouer dans plein de petits endroits cool et j’ai rencontré le label Entreprise. Ca a été un coup de coeur mutuel. On sort aujourd’hui ce premier EP dont je suis très heureuse. 

Qu’est ce qui t’as amené à chanter en français ?

F. : Déjà vers la fin de Most Agadn’t, je commençais a écrire en français. Je crois que c’est parce que j’avais enfin quelque chose à dire. J’en avais besoin. J’ai commencé à écouter de la belle chanson française, à laquelle je n’étais pas sensible avant. Je ne connaissais peut être pas les bonnes choses, tout simplement. 

Tu le vis bien que l’on site régulièrement Niagara ou Catherine Ringer à ton sujet ?

F. : Les gens ont besoin de repères. Il n’y a pas de soucis. Ce sont des références vocales. Au niveau instrumental, je pense que c’est différent. Personne ne peut avoir la prétention d’inventer quelque chose de fondamentalement novateur aujourd’hui en musique, a part peut être chez les geeks électronique, et encore… Mais on peut réinventer et mixer des émotions. C’est beau et il n y’a pas de honte à avoir ! Je le vis très bien.

Tous les titres de cet EP ont été écrits avec Valoy ? Comment se passe l’écriture à quatre mains ?

F. : Non, il n’y a que « Tu vas vibrer » et « Mortel » qui ont été coécrites avec Valoy. « Béton mouillé » a été écrite avec Olivier Vaillant et « Petit Monstre » est une reprise de Bernard Lavilliers. Ecrire à 4 mains, c’est plutôt pas mal. Je parle a mes amis d’un sujet que j’aimerais aborder, j’en écris la musique, puis je les laisse libres. Ensuite, on retravaille autour du chant. C’est parfois plus facile d’exprimer des sentiments profonds avec les mots des autres. Je ne saurai pas t’expliquer pourquoi…

On imagine que l’album est la prochaine étape. Tu peux déjà nous en dire plus ?

F. : Tout à fait. D’ailleurs je travaille déjà dessus. Je continuerai a produire toute la musique seule, et pour le coup, j’ai envie d’écrire les mots seule, aussi. S’il le faut, je ferais réenregistrer mes maquettes par des vrais musiciens mais j’ai envie de garder ce coté “fait a la maison” en soignant la composition pure et en ne restant pas ancrée dans un style musical. Je veux ouvrir le champ des possibles. Et prendre le temps de bien faire.

Crédit photo : Melanie Bordas Aubiès et Romu Ducros
llustration extraite de l’œuvre « Counterpoint » de Robert Vanderhorst ; Graphisme : phtm
https://entreprise.bandcamp.com/album/fishbach-ep

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